Quand l’IA devient un levier de compétitivité...et que certains dorment encore
90 % des entreprises utilisent l’IA. Seulement 6 % en tirent un vrai retour sur investissement.
Le rapport McKinsey State of AI 2025 le confirme : l’IA est partout. Dans les process, dans les équipes, dans les outils.
Mais les résultats restent timides.
Les gains sont souvent qualitatifs : innovation, satisfaction client, image de marque. Financièrement, seuls 39 % des répondants observent un impact sur leur résultat d’exploitation, et moins de 5 % en moyenne.
Alors, qu’est-ce qui bloque ? Pourquoi autant d’entreprises passent à côté de la valeur réelle de l’intelligence artificielle ?
Ce n’est pas une question de technologie. C’est une question de culture.
Dans beaucoup d’entreprises, les usages sont laissés libres. Je le vois tous les jours :
- chacun teste ChatGPT dans son coin,
- avec son compte personnel,
- ses habitudes,
- ses intuitions…
- et aucune ligne commune.
On pense « c’est pratique », « ça dépanne ».
En réalité, la qualité professionnelle s’effrite doucement.
- La donnée se fragmente.
- Le savoir se perd.
- Les bonnes pratiques ne circulent pas.
- L’intelligence collective ne progresse plus.
Et même dans des structures qui demandent de former leurs équipes, je vois encore cette zone d’ombre : une formation ponctuelle, mais des usages laissés libres derrière.
- Pas de cadre.
- Pas de suivi.
- Pas de gouvernance.
- Et donc pas d’impact réel.
Depuis que j’ai créé PAS À PAS DIGITAL, j’ai vu cette réalité partout. Avant même l’essor de l’IA, j’auditais déjà les process, les flux, les doublons dans les outils, les pertes de temps.
Et c’était clair : quand les méthodes de travail ne sont pas cadrées, tout se disperse.
Avec l’IA, c’est encore plus vrai. Elle n’efface pas les failles : elle les amplifie. Elle révèle ce qui tient… et ce qui ne tient plus.
L’IA n’est pas un sujet technique. C’est profondément humain. C’est une question de posture, de maturité, de culture du changement. Et ça, aucune technologie ne peut le faire à notre place.
Les entreprises qui performent ont une approche claire et structurée
Les entreprises qui performent ne se contentent pas d’accélérer. Elles remettent tout à plat.
Et je le vois aussi sur le terrain : ce ne sont pas forcément les structures les plus grandes, ni les plus équipées, mais celles qui osent se poser les vraies questions :
Pourquoi fait-on les choses de cette façon ? Qu’est-ce qui est devenu obsolète dans nos habitudes ? Quel flux de travail peut être repensé ? Qu’est-ce qu’on garde ? Qu’est-ce qu’on laisse ?
Peu d’entreprises en sont là aujourd’hui. Beaucoup observent. Peu questionnent réellement leurs pratiques.
Pourtant, c’est là que tout commence.
Dès 2023, j’avais commencé à alerter sur les process : les doublons, les pertes de temps, les outils qui ne parlent pas entre eux, les routines obsolètes.
Aujourd’hui, avec l’IA au cœur des métiers, cette réflexion devient essentielle.
Parce que si on ne revoit pas les fondations, on digitalise juste des habitudes périmées.
L’innovation, ce n’est pas “ajouter de l’IA”. C’est accepter de faire autrement.
C’est ce que McKinsey appelle les “High Performers” : les entreprises qui ne patchent pas l’existant, mais qui redessinent leur manière de travailler.
Et ce que je constate au quotidien : la différence réelle vient de là — du courage de revoir ses modes d’action.
L’IA ne remplace pas. Elle révèle.
Les entreprises qui réussissent voient l’IA comme un outil d’évolution, pas de substitution.
Elles gardent l’humain dans la boucle. Elles forment leurs équipes à un usage raisonné. Elles alignent leur stratégie sur leurs valeurs.
McKinsey les appelle les “High Performers”.
Leur force tient à trois éléments :
- une vision claire,
- des processus redessinés,
- une intention collective
Pas d’improvisation. Pas de pilotage à vue. Une culture ancrée.
Ce que les dirigeants doivent retenir
Intégrer l’intelligence artificielle n’est pas “suivre la tendance”. C’est préparer la compétitivité de demain.
Les prochaines années feront la différence entre :
- ceux qui auront cadré les usages et développé les compétences,
- ceux qui auront laissé faire, sans vision
L’IA ne fera pas tout. Mais elle révélera tout. Et c’est la posture du dirigeant qui fera la différence.
Sources et ressources
- McKinsey & Company – State of AI in 2025
- Harvard Business Review – Why Only 6% of Companies See Significant AI ROI
- Forbes Tech Council – AI Adoption: From Experimentation to Execution
À propos de l’autrice
Micheline Boutrin Deroire
Fondatrice de PAS À PAS DIGITAL, consultante stratégique en IA appliquée aux métiers et à la transformation humaine des organisations.
Elle accompagne les cadres, dirigeants et responsables d’équipe qui souhaitent intégrer l’intelligence artificielle dans leurs pratiques, en cultivant une posture managériale consciente et une culture du changement alignée.
Son approche relie quatre axes : IA, optimisation numérique, usages et posture — pour transformer sans se perdre.
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